mercredi 31 mai 2017
mardi 30 mai 2017
Pour Stephane Le Pessot
" ...
Un instant plus tard, elle y pénétrait à son tour, sans se demander une seule fois comment diable elle pourrait bien en sortir.
Le terrier était d’abord creusé horizontalement comme un tunnel, puis il présentait une pente si brusque et si raide qu’Alice n’eut même pas le temps de songer à s’arrêter avant de se sentir tomber dans un puits apparemment très profond.
Soit que le puits fût très profond, soit que Alice tombât très lentement, elle s’aperçut qu’elle avait le temps, tout en descendant, de regarder autour d’elle et de se demander ce qui allait se passer. D’abord, elle essaya de regarder en bas pour voir où elle allait arriver, mais il faisait trop noir pour qu’elle pût rien distinguer. Ensuite, elle examina les parois du puits, et remarqua qu’elles étaient garnies de placards et d’étagères ; par endroits, des cartes de géographie et des tableaux se trouvaient accrochés à des pitons. En passant, elle prit un pot sur une étagère ; il portait une étiquette sur laquelle on lisait : MARMELADE D’ORANGES, mais, à la grande déception d’Alice, il était vide. Elle ne voulut pas le laisser tomber de peur de tuer quelqu’un et elle s’arrangea pour le poser dans un placard devant lequel elle passait, tout en tombant.
Un instant plus tard, elle y pénétrait à son tour, sans se demander une seule fois comment diable elle pourrait bien en sortir.
Le terrier était d’abord creusé horizontalement comme un tunnel, puis il présentait une pente si brusque et si raide qu’Alice n’eut même pas le temps de songer à s’arrêter avant de se sentir tomber dans un puits apparemment très profond.
Soit que le puits fût très profond, soit que Alice tombât très lentement, elle s’aperçut qu’elle avait le temps, tout en descendant, de regarder autour d’elle et de se demander ce qui allait se passer. D’abord, elle essaya de regarder en bas pour voir où elle allait arriver, mais il faisait trop noir pour qu’elle pût rien distinguer. Ensuite, elle examina les parois du puits, et remarqua qu’elles étaient garnies de placards et d’étagères ; par endroits, des cartes de géographie et des tableaux se trouvaient accrochés à des pitons. En passant, elle prit un pot sur une étagère ; il portait une étiquette sur laquelle on lisait : MARMELADE D’ORANGES, mais, à la grande déception d’Alice, il était vide. Elle ne voulut pas le laisser tomber de peur de tuer quelqu’un et elle s’arrangea pour le poser dans un placard devant lequel elle passait, tout en tombant.
..."
Alice au pays des merveilles Lewis Carroll
lundi 29 mai 2017
Pour Ecole Publique de Pléguien, Chloé Duguet
Si tu vas dans les bois,
Prends garde au léopard.
Il miaule à mi-voix
Et vient de nulle part.
Au soir, quand il ronronne,
Un gai rossignol chante
Et la forêt béante
Les écoute et s’étonne,
Un gai rossignol chante
Et la forêt béante
Les écoute et s’étonne,
S’étonne qu’en ses bois
Vienne le léopard
Qui ronronne à mi-voix
Et vient de nulle part.
Vienne le léopard
Qui ronronne à mi-voix
Et vient de nulle part.
Robert Desnos Le léopard
vendredi 26 mai 2017
Pour Elena Signori
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Joachim Du Bellay
jeudi 25 mai 2017
Reçu de Ecole Publique de Pléguien, Romain Levêque
Ah ! Le vieil étang
Une grenouille y plonge –
Le bruit de l’eau.
Matsuo Bashô
Merci Romain pour ce grand classique du haïku et pour ta mise en page ...
Un grand merci également à Arnaud Talmon, le professeur de cette classe de CM2
Si vous voulez visiter le blog de l'école, c'est Ici
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mercredi 24 mai 2017
Reçu de Yvette de Andres
Rends-le-moi, rends-le-moi, ce gracieux sourire
Que j’ai cru sur ta lèvre entrevoir en passant !
Qu’il soit né d’un caprice, ou que l’amour l’inspire,
N’importe ! — rends-le-moi, ce gracieux sourire,
Je veux me croire aimé, ne fût-ce qu’un instant.
Je sais que ton regard ne brille que pour plaire ;
Que sa flamme est pareille à la froide lumière
Qu’en nos climats glacés nous verse le soleil ;
Que c’est au prix des pleurs que tu vends ton sourire,
Et que tu fais payer une heure de délire
Par des jours d’amertume, et des nuits sans sommeil.
Que j’ai cru sur ta lèvre entrevoir en passant !
Qu’il soit né d’un caprice, ou que l’amour l’inspire,
N’importe ! — rends-le-moi, ce gracieux sourire,
Je veux me croire aimé, ne fût-ce qu’un instant.
Je sais que ton regard ne brille que pour plaire ;
Que sa flamme est pareille à la froide lumière
Qu’en nos climats glacés nous verse le soleil ;
Que c’est au prix des pleurs que tu vends ton sourire,
Et que tu fais payer une heure de délire
Par des jours d’amertume, et des nuits sans sommeil.
Mais j’ai besoin d’aimer, de croire à l’espérance ;
J’ai besoin que sa fleur sur ma triste existence
Jette un léger parfum qui réveille mon cœur ;
Détrompé mille fois, ce cœur veut l’être encore :
Je te crains, mais te suis ; te maudis, mais t’adore,
Et j’ai soif d’être ému, même au prix du malheur.
Rends-moi donc, rends-le-moi, ce gracieux sourire,
Que j’ai cru sur ta lèvre entrevoir en passant ;
Qu’il soit né d’un caprice, ou que l’amour l’inspire,
N’importe ! — rends-le-moi, ce gracieux sourire ;
Que je me croie aimé, ne fût-ce qu’un instant !
Jean Polonius
Merci Yvette pour ce joli sourire ....
mardi 23 mai 2017
Reçu de Ecole Publique de Pléguien, Jadys Le Moing
Surpris par l'orage
rien ne sert plus de courir
nul ne sera sec
rien ne sert plus de courir
nul ne sera sec
Princerakeem Le lièvre comme la tortue
Merci Jadys pour ce haïku qui joue avec Mr de La Fontaine ....
Un grand merci également à Anne-Claire Windels, le professeur de cette classe de CE2 CM1
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lundi 22 mai 2017
Reçu de Marcelle Simon
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Guillaume Apollinaire
Merci Marcelle pour ce très beau matou !
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Guillaume Apollinaire
Merci Marcelle pour ce très beau matou !
Marcelle à plusieurs blogs, en allant sur
vous aurez accès à tout ....
vendredi 19 mai 2017
Pour Ecole Publique de Pléguien, Bastien Pierre
Un chant dans une nuit sans air…
– La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.
… Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré, là, sous le massif…
– Ça se tait : Viens, c’est là, dans l’ombre…
– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue… – Horreur ! –
… Il chante. – Horreur !! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son œil de lumière…
Non : il s’en va, froid, sous sa pierre.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bonsoir – ce crapaud-là c’est moi.
– La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.
… Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré, là, sous le massif…
– Ça se tait : Viens, c’est là, dans l’ombre…
– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue… – Horreur ! –
… Il chante. – Horreur !! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son œil de lumière…
Non : il s’en va, froid, sous sa pierre.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bonsoir – ce crapaud-là c’est moi.
Tristan Corbière Les amours jaunes
jeudi 18 mai 2017
Pour France Picy
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de La Fontaine Le loup et l'agneau
mercredi 17 mai 2017
mardi 16 mai 2017
Pour Marcos Souto
" L’art divinatoire joue la cartomancie,
Change d’espace temps, nage de porcs en ports,
Va depuis Marseille jusqu’en Alexandrie,
Se mettre au service des devins faux ou forts.
La lune gourmande sourit à l’aubaine,
De dame voyante plumant les volailles,
Venues pour pleurer l’amour et la haine,
D’un partenaire enfui semant la pagaille.
..."
Claudine Quertinmont D'Anderlues Moderne Aruspice
lundi 15 mai 2017
vendredi 12 mai 2017
Reçu de John M. Bennett
Cliquer sur l'image pour agrandir
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Thank's John ...
jeudi 11 mai 2017
Reçu de Ecole Publique de Pléguien, Louan Boulliou
Sur une branche morte
Repose un corbeau :
Soir d'automne !
Repose un corbeau :
Soir d'automne !
Basho Matsuo
Merci Louan, tout y est, l'arbre, le corbeau, pour illustrer ce bel haïku ...
Un grand merci également à Lydia Gromy, le professeur de cette classe de CE2 CM1.
Si vous voulez visiter le blog de l'école, c'est Ici
mercredi 10 mai 2017
Reçu de Maria Jose Silva Mize
Está a gente marítima de Luso
Les marins Lusitaniens
Subida pela enxárcia, de admirada,
Montèrent le gréement, en admirant,
Notando o estrangeiro modo e uso,
Les manières et les accoutrements des étrangers,
E a linguagem tão bárbara e enleada.
Ainsi que leur langue si barbare et alambiquée.
Também o Mouro astuto está confuso,
Alors que l’astucieux Maure avec étonnement
Olhando a cor, o trajo, e a forte armada;
Lui, regardait la couleur, les costumes, et la force de cette armée;
E perguntando tudo, lhe dizia
Et il questionnait constamment et demanda :
« Se por ventura vinham de Turquia? » « Par hasard, venez-vous de Turquie ? »
« Se por ventura vinham de Turquia? » « Par hasard, venez-vous de Turquie ? »
Luis De Camoes Os Lusiadas 1-62
Merci Maria pour ce très bel envoi ...
Allez voir son Facebook ici vous y verrez de belles choses
mardi 9 mai 2017
Reçu de Ecole Publique de Pléguien, Leo Paul Goaziou
Les racines d'un grand arbre d'été
sur une roche
s'étendent dans toutes les directions.
sur une roche
s'étendent dans toutes les directions.
Kyoshi Takahama
Merci Leo Paul pour ce bel haïku et pour ta mise en page; j'ai ajouté " sur une roche", je suppose que tu pensait à ce haïku !
Un grand merci également à Arnaud Talmon, le professeur de cette classe de CM2
Si vous voulez visiter le blog de l'école, c'est Ici
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lundi 8 mai 2017
Pour Yvette de Andres
" Je compare vos yeux à ces claires fontaines
Où les astres d'argent et les étoiles d'or
Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines.
Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort,
Il faut que l'astre émigre et que l'étoile meure,
Pour renaître, passer, luire et s'éteindre encor.
Si cruels maintenant, si tendres tout à l'heure,
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants,
Et l'amour ne s'y mire et l'amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson des vents. "
Où les astres d'argent et les étoiles d'or
Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines.
Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort,
Il faut que l'astre émigre et que l'étoile meure,
Pour renaître, passer, luire et s'éteindre encor.
Si cruels maintenant, si tendres tout à l'heure,
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants,
Et l'amour ne s'y mire et l'amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson des vents. "
Charles Le Goffic
vendredi 5 mai 2017
Pour École publique de Lantic
L'envoi groupé et monté en panneau pour l'école publique de Lantic ...
Allez voir leur blog : Le coin des CE2,
une approche du quotidien d'une classe
jeudi 4 mai 2017
mercredi 3 mai 2017
mardi 2 mai 2017
lundi 1 mai 2017
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